Feinburg 1931

[Jeanmi]

Salut Michel, pour le dièdre je pars d’une pièce centrale qui est d’équerre avec la première nervure d’emplanture inclinée à 14 degrés, mais il est vrai que le dièdre paraît assez prononcé. Armand a prévu du rab en nervures , de quoi construire encore 2 ailes facilement, donc j’ai de quoi faire un deuxième essai. Je vais déjà m’entraîner à entoiler la première version au papier japon.

[Jeanmi]

Essai entoilage sur papier japon de l’aile, je ne me souvenais plus que ce truc était aussi léger. J’ai utilisé la méthode que j’utilisais à mes débuts, soit collage à la colle cellulosique Glutofix mélangée à l’eau. Une fois sec je passerai une couche de Spanfix Graupner (j’ai encore une boîte). Pour la premier demi-aile, j’ai entièrement mouillé le coupon que j’ai ensuite posé. Avec mes petits doigts boudinés, j’ai pas mal galéré pour reprendre tous les plis. Pour la deuxième, j’ai procédé différemment, je n’ai mouillé qu’une extrémité, ensuite j’ai gentiment mis en place le reste en mouillant les surfaces d’appui avec un pinceau. L’aile a chaque fois été mise sous contrainte pendant la période de séchage.
Je pense que pour l’extrados je vais essayer la méthode avec l’enduit nitro cellulosique sur la structure et ensuite acétone.
J’ai calculé, cela faisait 35 ans, avec l’aile d’un Cessna 172 Robbe, que je n’avais plus utilisé cette méthode. Pour le moment, ça à l’air d’aller, je n’ai pas trop perdu la main.

[Armand]

L'aile relevée sur la dernière photo semble bien droite.
Tant mieux, car il me semble qu'il est conseillé d'entoiler intrados et extrados simultanément avant tension, du moins avec l'Oracover. Ici l'entoilage d'une moitié ne semble pas poser problème.
Le bord marginal bleu reflète bien la déco déco vintage

[Jeanmi]

Effectivement, malgré une méthode que je pense moins agressive que l’enduit nitrocellulosique, il faut mettre l’aile sous contrainte pour éviter des surprises. Entoiler intra et extrados en même temps me parait difficile, en tout cas je n’ai pas la technique pour y arriver. Par contre, je passerai l’enduit en une fois et ensuite l’aile sera calée pendant le séchage. Mon plateau de coffrage en guise de chantier est recouvert d’un revêtement qui empêchent les colles d’y adhérer (sauf l’epoxy), mais lorsque j’utiliserai l’enduit, je mettrai un film plastique pour éviter toutes surprises.
Pour terminer, j’ai constaté que le papier bleu utilisé pour les saumons se tend plus que le blanc.

[Armand]

Pour faire sécher sur chantier j'avais utilisé pour le Crobe des cornières alu posées en V inversé sur le chantier, pointe vers le haut pour limiter les surfaces de contact.
C'est valable ici pour l'intrados, mais pour plaquer ensuite l'extrados là dessus je ne vois pas mieux que tes masses qui prennent appui sur 2 nervures successives

[Jeanmi]

Pour caler mon aile j’ai finalement utilisé des tubes en alu, ça a bien fonctionné. J’ai finalement fini d’entoiler entièrement mon aile à la colle comme j’avais commencé, ceci d’autant plus que ma vieille boîte de Spanlack Graupner avait vécu et a dû être remplacée par une nouvelle boîte d’enduit.
Quand la colle avait séchée, j’ai passé l’aile à l’enduit cellulosique légèrement dilué dans de l’acétone. Le résultat n’est pas trop mal, il y a quelques plis, mais rien de grave. L’empennage a entièrement été entoilé selon la méthode « enduit sur le support », ensuite papier mis en place et utilisation d’acétone par capillarité au travers du papier pour coller. Cette méthode est beaucoup plus rapide et plus simple et c’est celle que je vais utiliser pour la suite.
L’utilisation et surtout l’odeur de l’enduit m’ont renvoyé 40 ans en arrière, quand je bricolais dans ma chambre qui était dans les combles de la maison familiale, mes premiers modèles. Et dire que je dormais dans ces émanations .
Pour terminer, j’ai deux qualités de papier, le blanc est satiné sur les deux côtés, par contre le papier de couleur a un côté plus brillant, que je tourne vers l’extérieur.
Un bon entraînement pour le futur CB28 qui lui aussi sera entièrement entoilé au papier japon .

[Jeanmi]

On poursuit avec l’entoilage sur le têtard volant, soit le merveilleux, le splendide Feinburg from america en 1931, c’est dire si devrait bien voler .

Bref nous verrons, en attendant, je continue de trembler en manipulant mes coupons de papier de quelques grammes. J’ai passé une deuxième couche d’enduit non dilué sur l’aile, et miracle les plis ont finalement disparu. L’empennage avec sa haute dérive comme un vitrail de cathédrale (qui plaît tant à Michel ) est également terminé. Pour le moment j’ai mis des charnières tissu, mais je trouve que le mouvement n’est pas très souple, il se pourrait bien que je m’oriente vers des charnières classiques offrant moins de résistance.
Les gaines et les commandes sont en place dans le fuselage et bien libres, j’ai été plus attentif sur ce point que sur le Senior Kadet où j’avais dû revoir ma copie après le premier vol faute d’un retour au neutre aléatoire.

[Armand]

Finalement, bien que d'un aspect plus moderne, l'entoilage que j'utilise sur le Hopper pourrait aussi convenir à ce genre de modèle.
Mais on s'éloigne alors un peu de l'esprit de cette catégorie.

[Jeanmi]

Je pensais pouvoir entoiler le fuselage cet après-midi, mais l’étape « train d’atterrissage » a pris plus de temps que prévu . Tout d’abord le pliage un peu tarabiscoté des CAP dans 3 sens n’a pas été simple, ensuite, soudure à l’étain des contrefiches. J’ai constaté que les points de fixation du train étaient assez vulnérables, j’ai donc préféré coller stratégiquement quelques baguettes en guise de renfort. Avec la béquille, mine de rien, j’y ai passé l’après-midi. Ce soir après dîner, je suis vite descendu entoiler les deux flancs, comme ça, j’ai quand collé du papier aujourd’hui .

[Armand]

je viendrai prendre des leçons de pliage de CAP chez toi